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Perspective jeunesse : l’égalité de Meryam Chagouri

Briller par ses valeurs

Date de publication :

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Temps estimé de lecture :2 minutes

Bandeau :Photo : © Ludovic Rolland-Marcotte

Meryam Chagouri a 18 ans. Elle est née à Montréal de parents marocains. Elle participe dès 2019 à l’émission 100 Génies, où elle brille pendant 4 saisons par l’étendue de ses connaissances, sa curiosité et sa bonne humeur contagieuse. Tout au long de son secondaire, elle s’illustre et fait du coaching dans l’univers de Génie en herbe, un milieu particulièrement investi par les garçons. Véritable modèle pour sa génération, la jeune femme mordue de culture étudie présentement en soins infirmiers au cégep du Vieux-Montréal. Meryam Chagouri continue à vivre à fond sa passion de transmettre son savoir et d’aider les gens!

Sur les réseaux sociaux, une pick-me girl est une femme qui se détache avec condescendance des « autres filles », avec mépris pour tout ce qui est stéréotype féminin. J’en ai peut-être honte aujourd’hui, mais plus jeune, c’est exactement ce que j’ai été pendant plusieurs années : une pick-me girl.

Pourquoi donc? Parce que j’avais horreur qu’on m’enfonce ces stéréotypes dans la gorge. On invalidait mes compétences en mathématiques et ma propension à grimper aux arbres? J’allais invalider le fait d’aimer me maquiller ou d’aimer jaser.

Aujourd’hui, j’ai grandi. Je n’ai pas perdu ce qu’on pourrait appeler mes qualités « masculines », mais j’ai appris à aimer et même à célébrer mes qualités dites féminines. J’étudie en soins infirmiers et ça me passionne. Mais si la Meryam de 14 ans l’apprenait, elle serait probablement dégoûtée – simplement parce que c’est un métier traditionnellement féminin.

C’était avec rancœur que la jeune Meryam voulait fracasser ce fameux plafond de verre et mener sa vendetta contre les attentes genrées qu’on lui avait jetées à la figure durant tant d’années. Mais j’ai appris que si l’on veut que les choses changent, il faut soi-même cesser de genrer notre pensée. Certes, ce que l’on vise, c’est que la disparité socioéconomique entre les métiers traditionnellement masculins et féminins soit éliminée. Mais d’ici là, je ne veux pas penser que j’aime les sciences parce que je suis « comme un gars », ou que je suis empathique parce que je suis « une vraie fille ».

Je suis une femme et j’en suis fière. Mais je suis surtout et avant tout Meryam Chagouri. Et toute l’essence de mes rêves, de mes ambitions, de mes peurs, de mes talents et de mes capacités ne saurait jamais être contenue dans une petite lettre majuscule inscrite sur mon passeport.

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