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La création du Conseil désignée événement historique

Une voix pérenne en faveur de l’égalité au Québec

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Bandeau :Photo : Première séance de l’assemblée des membres du Conseil (11 et 12 décembre 1973) ® Conseil du statut de la femme

Cinq décennies presque jour pour jour après sa création, le 6 juillet 1973, le Conseil du statut de la femme marque l’histoire… à nouveau! Le 23 mai dernier, à l’occasion d’une cérémonie soulignant les 50 ans du Conseil à l’Assemblée nationale, le ministre de la Culture et des Communications du Québec, Mathieu Lacombe, a désigné officiellement la création du Conseil comme événement historique. Grâce à cette initiative, le Conseil vient enrichir le patrimoine culturel québécois d’une voix institutionnelle et pérenne en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes.

Dès les années 60 et 70, le mouvement des femmes et le politique convergent pour donner naissance au Conseil. Un moment charnière dans l’histoire du Québec, désormais inscrit au Répertoire du patrimoine culturel du Québec.

La nouvelle a été officialisée le 23 mai à l’agora de l’Assemblée nationale, à l’occasion d’un événement rassemblant une centaine de personnalités politiques, représentantes de groupes de femmes, membres du Conseil, employé·e·s et anciennes présidentes de l’organisme. La soirée était animée par la comédienne Marie Soleil Dion, tête d’affiche du documentaire en production Les héritières, l’une des réalisations phares entourant le 50e anniversaire du Conseil.

Après un mot d’ouverture de la présidente de l’Assemblée nationale, Nathalie Roy, le ministre Mathieu Lacombe a partagé l’annonce gouvernementale. « Aujourd’hui, je confirme, en vertu des pouvoirs qui me sont conférés par la Loi sur le patrimoine culturel, la désignation de la création du Conseil du statut de la femme, un jalon historique majeur du Québec. Cette désignation reconnaît la contribution exceptionnelle du Conseil quant à la protection des droits des femmes et officialise sa marque comme patrimoine culturel québécois. »

Ruba Ghazal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de condition féminine; Martine Biron, ministre des Relations internationales et de la Francophonie et ministre responsable de la Condition féminine; Me Louise Cordeau, C.Q., présidente du Conseil du statut de la femme; François Legault, premier ministre du Québec; Mathieu Lacombe, ministre de la Culture et des Communications, Brigitte B. Garceau, porte-parole de l’opposition officielle en matière de condition féminine et Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de condition féminine.

Une reconnaissance unanime

Le discours du ministre Lacombe a été suivi de ceux de Martine Biron, ministre des Relations internationales et de la Francophonie et ministre responsable de la Condition féminine, et des porte-parole des groupes d’opposition en matière de condition féminine, Joël Arseneau (PQ), Ruba Ghazal (QS) et Brigitte B. Garceau (PLQ). Le premier ministre François Legault était présent pour rencontrer les convives.

« Si le Québec est aujourd’hui reconnu comme une des sociétés les plus égalitaires au monde, c’est en partie grâce au Conseil du statut de la femme, né des pressions des groupes féministes il y a 50 ans », a affirmé Martine Biron. « Au fil des décennies, le Conseil a constitué un formidable laboratoire d’idées dont les effets ont été indéniables sur les politiques publiques et l’évolution des mentalités au Québec. Les Québécoises et les Québécois doivent beaucoup au Conseil et aujourd’hui, c’est son apport historique que nous reconnaissons », a poursuivi la ministre.

La table était mise pour l’allocution de clôture de l’hôte de la soirée. La présidente du Conseil, Me Louise Cordeau, a souligné avec force l’importance du geste de désignation pour les Québécoises et le Québec, avant de saluer l’engagement et le travail de toutes les femmes qui, de près ou de loin, ont contribué à faire du Conseil un haut lieu de réflexion, de savoirs et de rencontres.

« C’est avec une immense fierté que nous voyons aujourd’hui inscrit à notre mémoire collective l’engagement du Conseil à faire du Québec une société égalitaire et inclusive. Plus encore, cette désignation renouvelle, de manière forte et durable, le principe de l’égalité entre les femmes et les hommes comme valeur fondamentale d’appartenance au Québec », a insisté d’emblée Louise Cordeau.

« Ne sous-estimons pas les obstacles, et prenons acte des avancées et du travail de générations de Québécoises pour la reconnaissance de leurs droits. Car ces avancées actuelles, prélude à celles de demain, font notre fierté à toutes et tous. La valeur désormais patrimoniale du Conseil est une occasion inestimable de réaffirmer notre attachement à un Québec fier de ses valeurs, à un Québec qui a l’égalité à cœur », a terminé la présidente.

Le 24 mai, la ministre responsable de la Condition féminine, Martine Biron, a déposé à l’Assemblée nationale une motion sans préavis afin de souligner les 50 ans du Conseil. La proposition a été adoptée à l’unanimité par les 93 député·e·s présent·e·s.

Le Conseil du statut de la femme est un instrument de changement […] Le Conseil est l’aboutissement d’un travail soutenu et déterminé de plusieurs femmes qui se sont regroupées. […]

Le Conseil a besoin de cet endossement, de cet appui des femmes, pour vraiment pouvoir arriver à atteindre ses objectifs. […] Dans cette solidarité réside le pouvoir des femmes. Ensemble, nous pourrons réussir.

Bannière 50e anniversaire CSF