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Perspective jeunesse : l’égalité de Cassandre Prosper

Briller par ses valeurs

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Temps estimé de lecture :3 minutes

Bandeau :Photo : © Fédération internationale de basketball (FIBA)

Cassandre Prosper est une basketteuse étoile de 18 ans. Originaire de Rosemère, l’athlète québécoise de six pieds deux pouces évolue dans la NCAA avec le Fighting Irish de l’Université de Notre Dame, en Indiana. Inspirée par sa famille – sa mère et son père ont joué avec les Stingers de l’Université Concordia et son frère Olivier-Maxence s’aligne avec les Mavericks de Dallas de la NBA –, elle se joint en 2018 à l’équipe masculine AAA de Brookwood de la Ligue de basketball de Montréal. Elle y est nommée recrue de l’année. En juillet dernier, Cassandre a mené l’équipe nationale féminine séniore du Canada à la médaille de bronze à la Coupe des Amériques féminine de basketball, au Mexique. Celle qui a déjà remporté plusieurs honneurs dans sa jeune carrière pourrait assurément défendre les couleurs de l’équipe féminine canadienne aux Jeux olympiques de Paris l’été prochain!

Quand je pense à la situation actuelle des femmes dans le sport, je pense à inégalités. Mais je pense aussi à opportunités.

Les sports féminins ont le vent dans les voiles et gagnent en popularité, chaque jour. La vraie question est : quelles sont la place et l’importance des femmes dans le sport? Pourquoi est-ce essentiel de voir et encourager les filles et les femmes dans le sport de haut niveau?

J’ai joué au basket dans plusieurs contextes et environnements (équipe nationale canadienne, collège, ligues et événements au secondaire…). J’ai vu l’évolution du basketball féminin. Il y a eu bien sûr des améliorations importantes, mais il reste encore beaucoup à faire pour les femmes dans ce sport.

Au sein des équipes féminines, des écoles primaires jusqu’aux rangs professionnels, il y a des inégalités à corriger. Au cours de mes années de basket, à certains moments, comme femme, je me suis sentie moins valorisée par rapport aux hommes.

En grandissant, mon frère et moi avions le même rêve : jouer dans la NBA et la WNBA. Le fait de savoir que nous gagnerions des salaires si différents pour jouer techniquement au même niveau de basketball professionnel m’a fait réfléchir à mon objectif.

L’argent ne sera jamais aussi important que de pratiquer le sport que j’aime pour gagner ma vie. Pour d’autres, malheureusement, c’est la raison qui les éloigne du sport et les oriente vers une voie plus traditionnelle. Je sais depuis l’âge de 12 ans que je veux jouer dans la WNBA, et c’est ce qui me motive dans plusieurs aspects de ma vie : études, sports, relations avec les autres, décisions… C’est mon rêve, mon objectif.

Je vois plusieurs signes positifs qui montrent que le sport féminin en général gagne en popularité. Le basket féminin, entre autres, a assurément la cote. Comme le prouve l’assistance record de 9,92 millions de téléspectateurs pour la finale de basketball Women’s March Madness 2023. Ou l’expansion possible de la WNBA à Toronto.

Ce nombre croissant de fans et de gens qui encouragent le basket féminin donne à la prochaine génération d’athlètes féminines le courage d’oser et de rêver pour leur avenir, comme les jeunes garçons.

En tant que femme noire dans le sport, je m’efforce d’inspirer les jeunes filles en leur montrant qu’il n’y a pas de limites à ce qu’elles peuvent faire… et devenir. À leur tour, grâce à leurs efforts et aux efforts d’autres personnes autour d’elles, nous aurons ces mêmes possibilités que tout le monde mérite.

La création d’environnements propices dans le sport, où les femmes sont soutenues de la même manière que les hommes et les garçons, encourage les jeunes filles à persévérer et à réaliser leurs aspirations sportives. Une condition essentielle au développement du basket féminin, à l’atteinte de l’égalité et à l’amélioration de notre société.

* Texte original rédigé en anglais.

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