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Perspective jeunesse : l’égalité de Livia Hangan

Briller par ses valeurs

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Temps estimé de lecture :2 minutes

Livia Hangan est née en Moldavie. Elle pose ses valises au Québec avec sa famille à l’âge de 7 ans. Passionnée de philosophie, de littérature et d’histoire, la jeune femme de 20 ans poursuit son parcours en Histoire et civilisation au cégep de Sainte-Foy. Celle qui adore s’informer sur les phénomènes sociaux s’intéresse en particulier aux divers visages de la misogynie, une réalité qu’elle découvre notamment dans le livre de Lili Boisvert Le principe du cumshot. Livia partage régulièrement ses découvertes littéraires et ses réflexions avec son cercle d’ami·e·s, avec qui elle discute ouvertement, librement et avec beaucoup de passion d’enjeux sociaux importants, de notre passé et surtout de notre futur. Elle nous parle aujourd’hui de cyberviolence, un phénomène inquiétant et omniprésent.

Il est clair que sur les réseaux sociaux, nous avons la possibilité de nous exprimer spontanément et librement à propos de n’importe quel sujet, avec un but signifiant ou insignifiant, avec conscience ou inconscience. Peu importe, puisqu’il y a tellement de contenu que tout se confond et se perd.

Au fond, ce n’est pas sous une forme directe et réelle que nous posons l’action de nous exprimer sur le Web. Cela nous permet de ne pas avoir à penser aux répercussions de nos publications, commentaires, partages, etc. C’est ainsi que je m’explique ce phénomène dont la vue m’impose un inconfort : la cyberviolence, qui vise désagréablement – et pourtant avec une telle facilité – les femmes.

Sur les réseaux sociaux, il y a une objectification omniprésente du corps féminin, par des commentaires inscrits sur les publications de plusieurs femmes. Il y a aussi des balados misogynes, comme ceux d’Andrew Tate, dont je n’ai point besoin de décrire le message. J’ai surtout observé cette violence lorsqu’une femme exprime une opinion sur les médias. Celle-ci sera souvent mise en doute, décrédibilisée, suivie de commentaires harcelants, menaçants et agaçants.

Pour plusieurs femmes, cette violence soudaine diminue la confiance avec laquelle elles s’expriment et la crédibilité qu’elles désirent et s’attendent à avoir. J’ai regardé un documentaire intéressant, Je vous salue salope de Léa Clermont-Dion, à propos du harcèlement que vivent les femmes dans le domaine de la politique. Je trouve que cette œuvre porte un message important et sensibilisateur. Je vous la conseille.

Enfin, je pense qu’une amélioration est promise si nous continuons de nous conscientiser au problème, si nous réfléchissons aux répercussions de nos actions sur le Web. Il faut s’interroger sur nos intentions et s’exprimer comme si on le faisait de manière vraie, comme si on s’exprimait face à face, devant ces femmes. Il est nécessaire de nous rappeler que nos comportements en ligne joignent et affectent des personnes réelles et sensibles.

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N’hésitez pas à faire appel à des ressources d’accompagnement comme un centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) de votre région, SOS violence conjugale (disponible 24 h sur 24, 7 jours sur 7), une maison d’hébergement, Info-aide violence sexuelle, L’R des centres de femmes du Québec ou notre Répertoire d’outils en violence conjugale. En cas de besoin immédiat, contactez la police en composant le 911.

12 jours d'action contre les violences faites aux femmes 2023/