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Les violences faites aux femmes : le cœur à la vie

Des initiatives collectives pour combattre les violences sexistes

Auteur路e :Sébastien Boulanger

Bandeau :Illustration : © Nadia Morin

Révision linguistique :Révision linguistique : Bla bla rédaction

En avril dernier, devant les tourments de l’actualité, le magazine Gazette des femmes consacrait une édition complète au drame du féminicide. À l’heure des remises en question collectives, la liste des tragédies semble s’allonger au rythme régulier des saisons. Si les violences envers les femmes prennent des visages multiples, elles demeurent largement normalisées. Ces violences sexistes – les violences irréversibles comme celles de l’ombre – ont toutes comme point commun cet incurable rapport de force, historiquement figé.

Partout au Québec, des initiatives d’espoir foisonnent pourtant pour favoriser la sécurité des femmes. À l’occasion des Journées d’action contre les violences faites aux femmes, le magazine GF et le Conseil du statut de la femme proposent un regard constructif sur des solutions associatives et citoyennes, enracinées localement et de portée universelle.

De la Gaspésie à Québec, en passant par le Saguenay–Lac-Saint-Jean, la Mauricie, l’Estrie, Montréal, les Laurentides et l’Abitibi, des groupes de femmes et des organisations diverses travaillent à bâtir des projets d’accompagnement, de soutien, d’intervention et d’éducation populaire.

Sécurité alimentaire, employabilité, initiatives autochtones, sensibilisation des jeunes aux violences conjugales et sexuelles, violence postséparation, garde des enfants, appui aux femmes immigrantes, responsabilisation des hommes, rôle de la presse dans la couverture des violences genrées : ce portrait, bien que non exhaustif, illustre le rôle déterminant de la concertation des organismes régionaux dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Parce que ces violences se vivent ici et maintenant. Et que le temps compte.

Devant les vulnérabilités croisées de nombreuses femmes, et les formes parfois simultanées de discriminations subies par les femmes autochtones, immigrantes, LGBTQ+ ou en situation de handicap, repérer les comportements de masculinité toxique dans nos milieux devient une vigilance obligée. La poursuite de ce travail concerté d’information publique, d’accompagnement des victimes et de socialisation égalitaire des filles et des garçons est essentielle. Pour déconstruire le rapport de force et permettre à toutes les femmes de reprendre le pouvoir sur leur propre vie, affranchie de violences.

Bonne lecture.

Besoin d’aide?

Vous sentez votre sécurité menacée?

N’hésitez pas à faire appel à des ressources d’accompagnement comme SOS violence conjugale (disponible 24 h sur 24, 7 jours sur 7), une maison d’hébergement, Info-aide violence sexuelle ou un centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) de votre région. En cas de besoin immédiat, contactez la police en composant le 911.