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Le Conseil du statut de la femme : l’égalité à cœur depuis 50 ans!

Un Québec fier de ses valeurs.

Auteur路e :Sébastien Boulanger

Bandeau :Illustration : © Nadia Morin

Révision linguistique :Révision linguistique : Bla bla rédaction

Au tournant des années 70, l’Occident foisonne de mouvements d’émancipation sociale, identitaire et féministe. Les Québécoises ne sont pas en reste et se mobilisent pour la reconnaissance de leurs droits. Leur voix porte fruit. Le 6 juillet 1973, le gouvernement du Québec crée le Conseil du statut de la femme. Depuis 50 ans, le Conseil joint sa voix à celle de milliers de femmes pour améliorer les conditions de vie des femmes d’ici, et élever l’égalité au rang de valeur d’appartenance. Le cinquantenaire du Conseil est l’occasion de saluer l’audace et le travail de ces femmes qui, contre vents et marées, ont pris l’engagement d’une société égalitaire, inclusive, diversifiée. Édité par le Conseil depuis près de 44 ans, le magazine Gazette des femmes entend marquer le coup. Dix éditions thématiques, des pans d’histoire, des articles d’époque revisités, des avancées réjouissantes, des défis importants et des projets plein la tête, voilà autant de regards sur l’égalité proposés par le Conseil et la Gazette en cette année anniversaire.

Si la société québécoise peut s’enorgueillir du modèle égalitaire qui l’anime – une source d’inspiration pour le monde! –, c’est grâce à ses pionnières et à l’engagement des groupes et des associations communautaires, citoyennes et professionnelles de tous horizons. Le 50e anniversaire du Conseil est une belle occasion de réaffirmer notre attachement à un Québec fier de ses valeurs, à un Québec qui a l’égalité à cœur.


– Me Louise Cordeau, C.Q.
Présidente du Conseil du statut de la femme
(2017 – aujourd’hui)

En 1970, la Commission royale d’enquête sur la situation de la femme au Canada – la commission Bird – dépose son rapport. La Fédération des femmes du Québec, qui participe à l’exercice, recommande la création au Québec d’un « Office de la femme ». L’année suivante, la Fédération siège au comité chargé de conseiller le Conseil des ministres sur la création d’un tel organisme.

Quand le fruit est mûr

Le projet de loi no 63, Loi sur le Conseil du statut de la femme, sera déposé en 1972 par Marie-Claire Kirkland, ministre des Affaires culturelles et seule femme membre de l’Assemblée nationale. La loi créant le Conseil sera adoptée le 6 juillet 1973, à un moment où, ironiquement, aucune femme ne siège au Parlement québécois.

« Pourquoi le gouvernement de Robert Bourassa passe-t-il à l’acte en 1973, créant un organisme voué à conseiller l’État en matière de condition féminine? À quelles demandes répond-il? Et à quel point le mouvement des femmes a-t-il été un moteur de cette initiative? » Dans un texte éclairant et fort bien documenté, la journaliste Françoise Guénette démontre que la naissance du Conseil s’inscrit dans une mouvance féministe plurielle qui, dès la fin des années 60, converge avec le politique pour écrire l’histoire.

Un lieu de réflexion, de savoirs et de rencontres

Le Conseil du statut de la femme est porteur d’une triple mission de consultation, d’étude et d’information publique. Fort d’une autonomie certaine au sein de l’appareil d’État, le Conseil joue un rôle de veille essentiel auprès du gouvernement et de la population sur tout ce qui touche les droits des femmes. Mélina Nantel analyse la mission de cet organisme phare qui, depuis 50 ans, s’affirme comme un haut lieu de réflexion, de savoirs et de rencontres.

Par leur rigueur et leur pertinence, les recherches, les analyses et les interventions publiques du Conseil, soutenues par les vues de son magazine Gazette des femmes, contribuent à notre réflexion collective, et à la mise en œuvre de politiques équitables et égalitaires. Ces avancées actuelles, prélude à celles de demain, font notre fierté à toutes et tous.


– Me Louise Cordeau, C.Q.

Des projets d’égalité en legs

Le 7 mars dernier, le Conseil inaugurait l’exposition 50 ans d’engagement pour l’égalité entre les femmes et les hommes. Présenté en grande première à Montréal dans l’enceinte de la Grande Bibliothèque, l’événement marque le coup d’envoi des activités qui entourent le 50e anniversaire du Conseil. Tout au long de l’année 2023 – et même au-delà –, le Conseil part à la rencontre des Québécoises et des Québécois avec, en poche, plusieurs productions éducatives originales. Véritables legs collectifs, ces projets seront présentés dans plusieurs lieux significatifs aux quatre coins du Québec. Découvrez-les dans notre article Exposer l’avenir!

Les actions qui entourent le 50e anniversaire du Conseil sont à la fois rassembleuses et porteuses d’avenir. Une invitation prometteuse aux Québécoises et Québécois qui ont l’égalité à cœur à affirmer leur attachement à une société égalitaire et ouverte!


– Me Louise Cordeau, C.Q.

Janette Bertrand : d’émerveillement et d’indignation

« Elle a su qu’elle pouvait faire changer les choses, elle n’allait pas bouder son plaisir, au risque de déranger l’ordre établi. Rien n’allait la faire dévier de sa route, elle a consacré sa vie à briser les tabous, à faire évoluer la société. Janette Bertrand est devenue Janette. Avec un grand J. » À l’aube de ses 98 ans, Janette Bertrand s’est confiée à la journaliste Mylène Moisan. Sans cesse pertinente, la grande dame, qui porte depuis toujours la flamme féministe, nous offre des mots d’émerveillement et d’indignation qui bouleversent encore le rapport de la société québécoise à elle-même.

Cinq questions

Martine Biron est ministre des Relations internationales et de la Francophonie et ministre responsable de la Condition féminine. Pendant une trentaine d’années, elle travaille en tant que journaliste et analyste politique à Radio-Canada, où elle se démarque comme figure féminine pertinente et crédible. Animée par son envie de servir le Québec et de contribuer à son développement économique, elle fera le saut en politique en 2022. Elle répond aujourd’hui à nos cinq questions sur l’égalité.

Perspective jeunesse

Enfin, dans le contexte du 50e anniversaire du Conseil, le magazine Gazette des femmes passe le bâton de parole aux jeunes. L’objectif? Recueillir les aspirations, les préoccupations et les rêves d’une génération montante, d’une jeunesse engagée, qui pose un regard lucide sur les réalités complexes qui la touchent. À 20 ans, Éléonore Delvaux-Beaudoin se consacre à la photographie de scène et au cinéma. Sa première œuvre documentaire, Coller pour crier, a été présentée dans plusieurs festivals. Les scénarios et la poésie occupent une place importante dans la vie quotidienne d’Éléonore. Elle nous fait part aujourd’hui des valeurs qui l’animent et la font briller.

Bonne lecture!