Aller directement au contenu

Aider sans y laisser sa peau

à compter de 35 ans , une Québécoise sur deux peut s’attendre à devoir prendre soin d’une personne âgée parmi ses proches, à voir la tâche s’alourdir au fil du temps et à devoir tenir seule la barre faute de soutien réel de l’entourage.

Date de publication :

Auteur路e :

À compter de 35 ans , une Québécoise sur deux peut s’attendre à devoir prendre soin d’une personne âgée parmi ses proches, à voir la tâche s’alourdir au fil du temps et à devoir tenir seule la barre faute de soutien réel de l’entourage. Le sentiment d’isolement et l’épuisement guettent bon nombre de ces aidantes dites « naturelles » . Pour éviter la surdose, le Regroupement des proches aidants de Bellechasse a publié un guide intitulé Prendre soin de soi… tout en prenant soin de l’autre.

Basé sur des expériences concrètes, le document va à l’essentiel en 30 pages. D’abord, pour quelles raisons devient-on une « proche aidante » ? Si les femmes le font généralement par amour d’un parent ou d’un conjoint, elles peuvent aussi éprouver le désir plus subtil d’être reconnues et appréciées. Or, le besoin d’être valorisée pousse parfois à vouloir en faire toujours davantage, au détriment de sa propre résistance. Le guide aborde également le poids de la culpabilité, cette petite voix intérieure qui empêche l’aidante de prendre du temps pour elle. Dévouement exemplaire ? La vraie générosité commande au contraire de garder la forme et le moral, et de reconnaître ses limites.

Par ailleurs, il ne faut pas hésiter à sensibiliser (secouer ?) les autres membres de la famille à l’attention à prodiguer à la personne aidée : soins d’hygiène et de santé, rendez-vous, courses, travaux d’entretien ménager, sorties, loisirs. Un formulaire d’entente permet d’établir par écrit les tâches à accomplir et à partager. Qui, dans le cercle des proches, se chargera désormais de l’épicerie hebdomadaire ? Qui prendra le relais une journée par semaine et durant les vacances ?

Le guide comporte également un aide-mémoire permettant d’inscrire tous les renseignements utiles afin d’assurer la relève (fiche de santé, coordonnées des intervenants habituels, problèmes particuliers, régime alimentaire, activités, etc.).

Les services communautaires et regroupements énumérés en annexe sont ceux de la région de Bellechasse. Le message, quant à lui, n’a pas de frontières.