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La maison inversée

pour beaucoup de gens, l’hypothèque inversée a des relents d’histoires d’horreur. Et pour cause ! Autrefois, elle procurait à des personnes âgées une rente mensuelle payée par la banque qui, en contrepartie, rachetait ainsi, progressivement, la maison de ses clients.

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Pour beaucoup de gens, l’hypothèque inversée a des relents d’histoires d’horreur. Et pour cause ! Autrefois, elle procurait à des personnes âgées une rente mensuelle payée par la banque qui, en contrepartie, rachetait ainsi, progressivement, la maison de ses clients. Or, certains d’entre eux avaient le « malheur » de vivre assez vieux pour voir la rente s’épuiser et leur maison passer aux mains du prêteur… Heureusement, la formule a évolué. Le prêt hypothécaire inversé proposé par le Programme canadien de revenu résidentiel permet maintenant aux propriétaires de 62 ans et plus d’obtenir un prêt pouvant atteindre 40 % de la valeur de leur résidence. La dette est remboursable au décès de l’emprunteur par le ou les héritiers de la maison. Afin de ne mettre personne dans le pétrin, le montant réclamé à la succession par l’institution financière ne dépassera jamais le prix de la maison vendue à sa valeur marchande. Par ailleurs, la personne peut vendre sa propriété en tout temps — elle doit alors rembourser ce qu’elle a touché en vertu de l’hypothèque inversée — ou mettre fin au programme en réglant sa dette. Les avantages ? À l’approche de la retraite, le capital emprunté permet, entre autres, de continuer de vivre dans sa maison et de faire face aux frais d’entretien, à des taxes élevées ou à des rénovations majeures. Sans compter la possibilité de voyager, d’investir en vue d’une seconde carrière ou de réaliser un rêve depuis longtemps sur la glace. Quant aux inconvénients, ils sont les mêmes que pour toute forme de crédit. Le taux d’emprunt s’apparente à celui du marché hypothécaire et la dette s’accroît avec les années. Évidemment, l’héritage s’en trouve amputé, ce qui va souvent à l’encontre du désir des parents, qui veulent laisser « un petit quelque chose » derrière. Aussi, avant toute décision d’emprunt, les conseillers financiers suggèrent d’analyser rigoureusement ses revenus, ses dépenses, ses besoins actuels et futurs, et les autres possibilités de crédit. Si, après mûre réflexion, la formule est retenue, le prêt hypothécaire inversé devient alors l’occasion de simplifier le casse-tête budgétaire à un moment de la vie où, pour plusieurs femmes, l’argent n’entre plus qu’au compte-gouttes. Le Programme canadien de revenu résidentiel est un organisme privé qui agit conjointement avec les principales institutions financières, auprès desquelles on peut obtenir toute l’information nécessaire.