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Choisir sa cause

AU QUÉBEC, UNE PERSONNE sur deux consacre du temps au bénévolat, que ce soit au sein d’un organisme ou dans son propre milieu. Longtemps confinée au dévouement des dames patronnesses, l’action bénévole va aujourd’hui dans tous les sens : …

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Au Québec, une personne sur deux consacre du temps au bénévolat, que ce soit au sein d’un organisme ou dans son propre milieu. Longtemps confinée au dévouement des dames patronnesses, l’action bénévole va aujourd’hui dans tous les sens : écoute téléphonique pour joueurs compulsifs, soutien en tant que grands-parents virtuels, clinique d’impôt, transport d’équipes sportives, parrainage de réfugiés politiques… L’ampleur du mouvement est telle qu’une question peut se poser au moment de faire ses débuts : vers où diriger son désir d’aider ?

Pour Pierre Riley, directeur de la Fédération des centres d’action bénévole du Québec, la personne doit d’abord cibler ses propres attentes : souhaite-t-elle soutenir une cause précise, utiliser ses compétences, acquérir une nouvelle expérience, rendre à d’autres le soutien reçu dans un moment difficile, rompre l’isolement ? Combien d’heures est-elle prête à donner tout en préservant l’équilibre de sa vie personnelle ? Vise-t-elle à accomplir des tâches administratives ou à travailler directement avec la clientèle ? Est-elle parfaitement d’accord avec le message véhiculé par l’organisme ? « Ce sont là des interrogations essentielles pour éviter les mauvais choix, explique le directeur. Une bénévole peut œuvrer en vase clos alors qu’elle cherchait à établir de nouveaux contacts. Elle peut aussi se sentir en opposition continuelle avec l’équipe si elle ne partage pas les valeurs du groupe. Après un échec, il arrive que des gens renoncent complètement à l’action bénévole. »

Aux personnes qui lui demandent où les besoins sont les plus pressants, Pierre Riley indique sans hésiter le secteur de la santé et des services sociaux, durement touché par les compressions de l’État et le vieillissement de la population. Le nombre de bénévoles y est à la baisse, notamment parce que leur contribution est sollicitée dans d’autres milieux, tels que la culture et les loisirs. La plupart des gens trouvent la cause qu’ils veulent servir simplement en parlant avec leur entourage de leur désir de s’investir. Il peut être utile aussi de contacter directement les organismes dont le mandat paraît intéressant. Le site Internet de la Fédération des centres d’action bénévole permet de repérer les organismes de référence qui tiennent la liste des formes possibles de bénévolat dans toutes les régions du Québec.

Petit détail révélateur : 95 % des bénévoles du monde sportif sont des hommes, tandis que les femmes, exactement dans les mêmes proportions, se tournent vers les arts…