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Turquie – Le choc de la modernité

Dans les rues d’Ankara la cosmopolite, les boutiques chics champignonnent, les Hilton et Sheraton dressent leur imposante silhouette de béton, les femmes en tailleur et talons hauts se pressent vers leur prochain rendez-vous d’affaires.

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Dans les rues d’Ankara la cosmopolite, les boutiques chics champignonnent, les Hilton et Sheraton dressent leur imposante silhouette de béton, les femmes en tailleur et talons hauts se pressent vers leur prochain rendez-vous d’affaires. Si ce n’était des omniprésentes mosquées, on se croirait dans une ville européenne plutôt que dans la capitale turque. Pourtant, il suffit d’allumer le téléviseur et d’y voir le visage mutilé de la jeune Rojda pour comprendre que certaines traditions archaïques font encore des ravages dans cette Turquie de paradoxes. Violée à 13 ans par un voisin, Rojda a été forcée d’épouser son agresseur pour sauver l’honneur de sa famille. Deux ans plus tard, son mari a été emprisonné pour avoir agressé sexuellement un garçon de 7 ans. Sa belle-famille a alors exigé qu’elle se prostitue. La jeune femme a refusé. On lui a coupé le nez. Rojda a survécu. Son histoire a fait la une des journaux turcs. Pour éliminer ces crimes et faire respecter davantage les droits des femmes, la Turquie a procédé à d’importantes réformes au cours des dernières années. Les cyniques ont souligné que ces changements coïncidaient avec le désir du pays d’accéder à l’Union européenne. Le gouvernement a-t-il les moyens et surtout l’intention réelle de promouvoir l’égalité des femmes ? Les opinions restent divisées sur la question. Chose certaine, l’émancipation des Turques se butte à un traditionalisme aux racines profondes.

Opprimer la sexualité féminine

La notion d’honneur en constitue un exemple frappant. Dans les milieux traditionnels, la fille est la propriété du père avant de devenir celle du mari. Si on la soupçonne d’avoir eu un comportement ayant souillé l’honneur de ses proches, sa famille s’arroge le droit de la punir. Ce comportement immoral, réel ou supposé, peut couvrir : flirt, relations sexuelles avant le mariage, refus d’un mariage arrangé, infidélité conjugale, demande de divorce, etc. Des jeunes femmes ont même été poignardées ou lapidées pour avoir « déshonoré » leur famille en se faisant violer. Dans son bureau de l’Université de Bilkent, à Ankara, la sociologue Dilek Cindoglu résume le phénomène : « L’honneur est lié à la sexualité de la femme et il doit être protégé par la famille. C’est un concept encore très important en Turquie. » Anne-Birgitte Albrectsen, représentante du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) en Turquie, abonde dans le même sens. « Dans toutes les sphères de la société turque, les gens perçoivent l’honneur comme étant lié à la chasteté de la femme. C’est elle qui porte le poids d’être “honorable”. » Liz Erçevik Amado, militante féministe, ne mâche pas ses mots : « C’est une façon d’opprimer la sexualité des femmes et de mieux les contrôler », affirme la jeune femme, en tirant sur sa cigarette d’une bouffée brusque.

Une honte pour le pays

Au petit quartier général de l’organisation Capital City Women’s Platform, trois femmes coiffées du foulard islamique s’affairent à servir l’incontournable tasse de thé et des petits gâteaux. Une fois expédié le devoir d’hospitalité, elles veulent toutes donner leur avis en même temps — en turc — sur cette coutume répressive. « Quand il y a un problème d’honneur, pourquoi les hommes ne sont-ils jamais punis ? » s’exclame Canan Aydin, secrétaire générale de l’ONG. « Ces crimes sont une honte pour notre pays. Ils surviennent surtout dans les régions plus traditionnelles, où les filles sont mariées très jeunes sans leur consentement », indique Safiye Özdemir, membre du conseil d’administration. Combien de femmes mutilées ou assassinées au nom de l’honneur en Turquie ? Personne n’a de statistiques précises. Selon l’Association turque pour la défense des droits humains, 40 des 77 femmes tuées par des membres de leur famille en ont été victimes de crimes d’honneur. Certaines organisations affirment que les chiffres sont beaucoup plus élevés, car les familles cachent leurs crimes ou maquillent les meurtres en suicides. Le drame qui a frappé Rojda s’est produit à Diyarbakir, une ville du sud-est de la Turquie, région pauvre où perdurent les traditions répressives. Anne-Birgitte Albrectsen, fonctionnaire des Nations Unies qui travaille en collaboration étroite avec le gouvernement turc, pèse ses mots pour parler de cette question hautement délicate. « Ce sont les maris, les frères et les pères qui sont responsables de la plupart des violences. Dans certains cas, ils agissent sur ordre d’un conseil de famille, qui réunit les chefs du clan et décide de la punition à infliger aux femmes ayant prétendument enfreint les codes d’honneur. Dans ces communautés traditionnelles, la seule façon de laver l’honneur de la famille est par le sang », explique-t-elle. Mais au cours des dernières années, plusieurs femmes ont aussi été assassinées à Istanbul. « Beaucoup de jeunes déménagent en ville, ce qui crée un choc des valeurs. » Dans bien des cas, l’assaillant est jeune. La famille désigne un mineur, parce qu’il recevra une peine moins lourde. Parfois, ce sont des adolescents zélés qui prennent l’initiative de punir une femme, sachant qu’ils seront perçus comme des héros dans leur communauté. Dans ce pays où environ 99 % des habitants sont musulmans, y a-t-il un lien entre l’honneur et la religion ? « Les crimes d’honneur n’ont aucune base religieuse et sont contraires aux lois du Coran. Ils sont liés à la culture. D’ailleurs, le , dans les mosquées de Turquie, les imams ont condamné ces crimes. C’est un progrès important, réalisé en partie grâce au lobbying de notre association », fait valoir Safiye Özdemir. Liz Erçevik Amado apporte quelques nuances quant à l’engagement des imams. « Leur implication est un couteau à deux tranchants. Ça peut être une bonne stratégie car les imams sont influents, mais il y a un risque à présenter les droits des femmes dans une perspective religieuse. »

La pointe de l’iceberg

La jeune militante travaille dans un quartier central d’Istanbul, dans un immeuble anonyme où se trouve le bureau d’une organisation turque qui n’a rien d’anonyme : Women for Women’s Human Rights (WWHR). Après une décennie de lobbying et de militantisme pour promouvoir les droits des femmes en Turquie, cette ONG a une solide réputation sur la scène nationale et internationale. Liz Erçevik Amado empile sur la table les études sur la situation des Turques publiées par WWHR. Son accueil est poli mais froid. L’entrevue commencée, elle demande sur un ton de reproche à peine voilé : « Est-ce que vous vous intéressez seulement aux crimes d’honneur ? C’est un sujet très populaire auprès des médias. Mais l’accent mis sur ces meurtres détourne l’attention des violences “ordinaires” que de nombreuses femmes turques subissent chaque jour », s’insurge-t-elle. S’exprimant dans un très bon anglais, cette célibataire de 28 ans fait valoir que la cause profonde de la violence est la discrimination contre les femmes dans tous les aspects de leur vie. « Même celles qui se conforment aux attentes de leur famille vivent en permanence dans la peur. Elles voient autour d’elles d’autres femmes rejetées, battues ou tuées. Cela oriente leur comportement et limite leurs choix », dit Liz Erçevik Amado. Forme extrême de violence, les crimes d’honneur ne constituent en effet que la pointe de l’iceberg. En Turquie, la brutalité contre les femmes prend plusieurs visages : tests de virginité (voir l’encadré « Une affaire de famille »), mariages forcés, viols maritaux, polygamie (interdite mais encore pratiquée). En matière de respect des droits des femmes, la Turquie est un paradoxe insondable. Le pays leur a accordé le droit de vote bien avant d’autres pays européens et a même eu une femme première ministre, de à . Pourtant, la violence familiale touche un nombre effarant de foyers. Un récent rapport d’Amnistie internationale révèle qu’en Turquie, environ la moitié des femmes sont victimes de violences physiques au sein de leur famille. L’organisme critique d’ailleurs sévèrement le gouvernement turc pour ne pas avoir « pris les mesures adéquates pour prévenir et sanctionner les violences contre les femmes ». Dans son luxueux bureau au mobilier flambant neuf, Nimet Çubukçu, députée d’Istanbul, est sur la défensive. Elle répond en turc d’un ton sec, s’adressant davantage à l’interprète qu’à la journaliste. « Il y a autant de violence contre les femmes en Europe qu’en Turquie, rétorque la députée. La différence entre la Turquie et l’Europe, c’est que la société aide davantage la femme en Europe. » Avec son cellulaire accroché à la ceinture, cette avocate élégante et impeccablement maquillée semble elle aussi un paradoxe. Elle a travaillé auprès des femmes battues, mais défend farouchement les réalisations de l’AKP, parti islamiste dit « modéré » qui a remporté une confortable majorité en . L’an dernier, l’aile conservatrice de ce parti, dont le nom signifie « Justice et développement », a tenté d’introduire une loi pour criminaliser l’adultère. Devant le tollé général, l’AKP a fait marche arrière.

Opportunisme politique ?

Reconnaissant que le gouvernement n’a pas les structures institutionnelles pour aider les femmes violentées, Nimet Çubukçu s’empresse toutefois de souligner les mesures prises par l’AKP depuis son accession au pouvoir. Par exemple, la nouvelle loi obligeant les municipalités de plus de 50 000 habitants à mettre en place des maisons d’accueil pour les femmes et les enfants victimes de violence. En ce moment, la Turquie ne compte qu’une douzaine de centres d’accueil, pour une population de près de 70 millions d’habitants. Mais le fleuron de l’AKP, sa plus importante réalisation pour les femmes, est la modernisation du Code pénal turc. Au cours des dernières années, un regroupement d’une trentaine d’ONG, incluant Women for Women’s Human Rights, a mené une vigoureuse campagne pour la modernisation du Code pénal turc, qui n’avait pas été modifié depuis . « Nous voulions changer la philosophie du Code, qui niait la sexualité de la femme. Nous avons proposé 36 modifications. Finalement, après beaucoup de résistance au Parlement, 30 de nos demandes ont été acceptées. C’est toute une victoire », dit fièrement Liz Erçevik Amado. Les notions sexistes telles chasteté, honte, moralité ont disparu du nouveau Code pénal turc, entré en vigueur en . Le viol conjugal est désormais criminalisé. Les crimes sexuels sont maintenant classifiés comme des crimes contre les personnes plutôt que des crimes contre la société. La violence conjugale est reconnue comme une forme de torture. « En termes de protection des droits de la femme, ce nouveau code est l’un des meilleurs qui existe en Europe », s’enthousiasme Anne-Birgitte Albrectsen. « On reconnaît enfin légalement que le corps de la femme n’est pas la propriété de la famille ou de la société », fait va-loir Liz Erçevik Amado. Une ombre au tableau cependant : pour les crimes d’honneur [Un rapport de l’ONU estime à 5 000 le nombre de crimes d’honneur commis chaque année dans le monde. Ces crimes se produisent surtout au Moyen-Orient et en Asie, dans des pays où la population est en majorité musulmane. Ce phénomène se répand aussi dans les pays occidentaux, chez les immigrés de deuxième génération, déchirés entre la société libérale où ils vivent et les valeurs traditionnelles imposées par leurs parents.], le gouvernement n’a pas accepté la formulation recommandée par les groupes de femmes. « Dans le Code pénal, on utilise l’expression crime coutumier plutôt que crime d’honneur, un terme pourtant reconnu internationalement. Le mot coutumier dilue la gravité du crime et n’inclut pas tous les meurtres commis au nom de l’honneur. » Les organisations de défense des droits des femmes ont dûment célébré la cure de rajeunissement du Code pénal. Elles savent cependant que la partie est loin d’être gagnée. La question cruciale que toutes se posent maintenant : comment ces avancées législatives vont-elles se traduire dans la réalité quotidienne des femmes ? « On entre dans une période de transition. Les premières années d’implantation du nouveau Code seront difficiles. Les groupes de femmes devront être très vigilants », affirme Liz Erçevik Amado. En ce qui a trait à la volonté du gouvernement en place de faire appliquer le Code, elle affiche ouvertement son scepticisme. « Nous avons présentement un gouvernement conservateur de droite. L’égalité entre les sexes ne fait pas partie de ses priorités. » De son côté, la sociologue Dilek Cindoglu dénonce l’opportunisme politique de l’AKP. « Le gouvernement actuel n’a pas d’agenda pour la condition féminine. Il adopte des réformes pour être accepté au sein de l’Union européenne et pour avoir l’argent des Nations Unies. » Interrogée sur la question, la députée Çubukçu rétorque d’un ton sans réplique : « Nos femmes sont plus importantes que l’Union européenne. Nous n’adoptons pas de nouvelles lois dans le but de plaire, mais pour faire avancer la société. » Les négociations pour l’accession de la Turquie à l’Union européenne démarreront en , mais pourraient durer une décennie. Selon Nimet Çubukçu, si la Turquie devient membre de l’UE, le rythme des changements pourrait s’accélérer encore davantage à l’intérieur du pays.

Mentalité féodale

Il existe un fossé énorme entre les mesures législatives annoncées en grande pompe dans la moderne Ankara et les réalités parfois médiévales dans les régions éloignées de la Turquie. « Il faudra des générations pour modifier les relations de pouvoir dans les familles et les communautés. De nombreux Turcs veulent des réformes, mais quand il s’agit des droits des femmes, il y a encore beaucoup de résistance », affirme Dilek Cindoglu. Changer la mentalité des hommes, d’accord, mais celle des femmes aussi. Car pour éliminer la violence, il faut d’abord que ces dernières la dénoncent. La représentante de l’UNFPA cite une étude effectuée en par l’Université Hacettepe à Ankara, démontrant que 40 % des Turques acceptent que leur mari les batte. Encore plus étonnant, 63 % des jeunes filles interrogées (de 15 à 19 ans) ont indiqué que la violence conjugale pouvait être justifiée. « Malheureusement, il est souvent impossible d’intervenir dans les cas de violence conjugale, car les femmes ne veulent pas rapporter les mauvais traitements qu’elles subissent. Elles ont peur d’être rejetées ou accusées d’avoir “déshonoré” leur famille », explique la politicienne Nimet Çubukçu. De l’avis de Dilek Cindoglu, il faut totalement repenser les systèmes de protection des femmes. Les policiers ne sont pas équipés pour réagir à la violence familiale. Dans certains cas, ils ramènent même à la maison les victimes qui tentent de fuir les représailles de leur famille. La professeure déplore le fait que les policiers soient trop nombreux à se comporter en gardiens de la moralité. Elle laisse monter son indignation encore fraîche en racontant un drame survenu il y a quelques années, dans le sud de la Turquie. Menacée de mort par son mari jaloux, une femme a appelé la police. L’homme poignardait sa femme quand les policiers sont arrivés, mais ils ne sont pas intervenus. Le mari a eu le temps de donner une cinquantaine de coups de couteau à son épouse avant que les pompiers déversent de l’eau sur lui. « Si ça avait été deux hommes qui se poignardaient, les policiers seraient immédiatement intervenus. Parce qu’il s’agissait d’une dispute de famille, ils n’ont rien fait », affirme la professeure.

Vent de renouveau

Pour que disparaissent les crimes d’honneur et autres violences envers les femmes, il faudra modifier la mentalité des policiers, mais aussi celle des fonctionnaires, des juges et du personnel médical. Un immense travail de formation reste à mener. Au cours des derniers mois, les ONG ont organisé moult ateliers, conférences et formations pour faire connaître le nouveau Code pénal. Au printemps dernier, la première campagne conjointe du gouvernement, des ONG et des chefs religieux contre les crimes d’honneur a été lancée. Dans tout le pays, panneaux-réclames, dépliants, clips à la télévision et à la radio exhortent la population à ne pas se faire complice de cette violence inacceptable. Les acteurs du milieu sont unanimes : le changement passe par l’éducation. « Il faut insister davantage sur l’éducation des filles. Il faut aussi parler de la violence dans les écoles, afin de rejoindre les garçons quand ils sont jeunes », dit Canan Aidin, de Capital City Women’s Platform. Plusieurs se disent toutefois encouragées par le vent de renouveau qui souffle sur la Turquie. « Je n’ai jamais vu un pays où il y avait eu autant de réformes en si peu de temps. C’est fantastique de constater à quelle vitesse la Turquie se modernise et se démocratise », affirme Anne-Birgitte Albrectsen.
« La Turquie vit un grand élan de changement, décrète la députée Nimet Çubukçu. Notre premier ministre le dit : zéro tolérance à la violence. »
Malgré sa vision critique, Dilek Cindoglu note, elle aussi, des signes prometteurs. « Tous les médias, qu’ils soient de gauche ou de droite, condamnent les crimes d’honneur. Et les gens reconnaissent désormais que la violence conjugale est inacceptable. Il y a donc un changement dans le discours public », affirme-t-elle. Ce qui réjouit Liz Erçevik Amado ? Le dynamisme des groupes militant pour les droits des femmes. « Les changements des dernières années ont été significatifs, révolutionnaires même. Les progrès devraient se poursuivre, car la société civile est dynamique. Les groupes de femmes sont plus nombreux et plus actifs. C’est aussi le début d’un dialogue d’égal à égal entre nous et le gouvernement. » Avant la réforme du Code pénal turc, les hommes jugés coupables de crimes d’honneur écopaient de quelques années de prison. Le meurtrier réintégrait ensuite sa communauté, où il était souvent accueilli comme un héros. Plus maintenant. La sentence est désormais la prison à vie. Un tribunal a d’ailleurs donné récemment les deux premières sentences de prison à vie pour crimes d’honneur. « Du jamais vu ! clame Liz Erçevik Amado. J’espère que ces cas feront jurisprudence. » Quant à la jeune Rojda, une association locale de défense des droits des femmes a pris sa cause en main. Ses agresseurs, qui avaient été remis en liberté une fois les accusations déposées, sont retournés en prison attendre leur procès.

La Turquie en chiffres

  • Population : 68,5 millions
  • Revenu national brut par habitant : 2 638 $US
  • Espérance de vie des hommes : 67 ans
  • Espérance de vie des femmes : 73 ans
  • Taux de fertilité : 2,5 enfants par femme
  • Taux d’alphabétisation chez les femmes adultes de 15 ans et plus : 78,5 %
  • Taux d’alphabétisation chez les hommes adultes de 15 ans et plus : 94,4 %
  • Revenus annuels estimés pour les femmes (parité du pouvoir d’achat en $US) : 4 757 $
  • Revenus annuels estimés pour les hommes (parité du pouvoir d’achat en $US) : 7 873 $
  • Femmes de 15 ans et plus économiquement actives : 27 %
  • Hommes de 15 ans et plus économiquement actifs : 70 %
  • Représentation des femmes au Parlement : 4,4 %
Aux élections municipales de , 18 municipalités sur 3 000 avaient une femme maire. Données pour l’année .
Sources : Population Reference Bureau, Banque Mondiale, Programme des Nations Unies pour le développement.

À lire

  • Neige, d’Orhan Pamuk, Éditions Gallimard.

    Un poète turc se rend dans une province isolée afin d’écrire un article sur le suicide de jeunes filles qui se sont vu interdire l’université pour avoir porté le voile. Décrété meilleur roman étranger en par le New York Times.
  • Musulmanes et modernes. Voile et civilisation en Turquie, de Nilüfer Göle, Éditions La Découverte.

    L’auteure de cet essai y affirme que le voile représente la cristallisation des conflits entre religion et modernité, islam et Occident, hommes et femmes.