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Perspective jeunesse : l’égalité d’Éléonore Delvaux-Beaudoin

Briller par ses valeurs

Date de publication :

Auteur路e :

Temps estimé de lecture :2 minutes

Bandeau :Photo : © Charly Dowling

À 20 ans, Éléonore Delvaux-Beaudoin se consacre à la photographie de scène et au cinéma, où elle travaille autant devant que derrière la caméra. Sa première œuvre documentaire, Coller pour crier, a été présentée dans plusieurs festivals. Les scénarios et la poésie occupent une place dans sa vie de tous les jours. Son premier texte est publié dans le recueil de poésie collectif Yeux de biche, paru en mai 2022.

Enchanté·e.

Je m’appelle Éléonore.
J’ai été assigné·e femme à la naissance.
Je suis blanche.
Mes pronoms sont elle et iel.
Je préfère qu’on m’appelle Léo.

Il y a des jours où je me sens plus masculine, d’autres où je me sens bien dans mon corps de femme.
Comme beaucoup d’autres, je me détache petit à petit de la conception genrée, binaire des rapports humains.

Je suis queer.
Je suis féministe.
Je refuse l’hétéronormativité.

Je ne pense pas qu’il soit question ici uniquement d’égalité entre les femmes et les hommes.
Comme plusieurs en 2023, je désire plus.

J’aspire à l’égalité des genres.
À un féminisme intersectionnel, queer et environnemental.

Je suis dans une relation polyamoureuse.
J’aime tout le monde de la même façon.
J’aime donner de l’affection, avec des gestes, à mes ami·e·s.
Je ne suis pas fait·e pour la monogamie.

Nous méritons une liberté sexuelle, une liberté amoureuse.
Nous, personnes marginalisées, voulons vivre en sécurité.
Sans peur de marcher seul·e·s la nuit.
Sans être victimes de harcèlement, encore.

Mais j’ai espoir qu’on pourra faire bouger les choses.

C’est pourquoi je défends l’égalité des genres.
L’inclusion de toute la diversité humaine, partout.

C’est pourquoi je nous souhaite des remises en question intelligentes.
Des conversations dans la douceur.
De l’écoute et de l’empathie.

C’est pourquoi je crois à l’entraide.
Au partage.
Au changement.

C’est pourquoi j’ai espoir en nous.
En notre art.
En notre engagement.

C’est pourquoi je nous encourage à prendre la parole.
À descendre dans la rue.
Pour crier notre avenir.
Haut et fort.
Pour qu’il soit entendu et respecté, enfin.

Je m’appelle Léo.
J’ai 20 ans.
J’aimerais qu’on prenne le temps de nous écouter.

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