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L’égalité vue par Marieme Ndiaye

J’ai appris à m’en foutre, à faire mon chemin et à prouver que j’avais ma place.

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Bandeau :Photo : © Michel Desgagnés

Originaire de la ville de Québec, Marieme Ndiaye fait ses débuts comme animatrice et productrice des Arshitechs du son TV. On la retrouve ensuite rapidement à MusiquePlus, où elle est VJ et animatrice, puis à la barre de l’émission 3 filles célibataires sur les ondes de VRAK. Artiste multidisciplinaire, on peut l’entendre aux côtés de Benoît Dutrizac comme chroniqueuse culturelle à QUB radio et la voir à l’animation de la série De par chez nous sur TV5 et Unis TV. Fière porte-parole du Mois de l’histoire des Noirs, Marieme est aussi chanteuse et prépare actuellement son quatrième album en carrière. Indépendance, égalité, émancipation, travail d’équipe, équilibre :  elle nous livre ses convictions sans compromis!

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Quelle est la personnalité féministe qui vous inspire le plus?

Michelle Obama fait partie de ces femmes qui m’inspirent pour ses convictions et ses valeurs, et pour ce que je connais de sa façon de vivre sa vie. Femme de Barack, mais surtout femme à part entière. Si la famille est au cœur de ses préoccupations, elle s’assure de s’épanouir à travers ses activités et ses différents mandats. J’ai lu son livre, que j’ai beaucoup aimé. Elle a une force de caractère, une détermination qui me donnent envie de poursuivre mes rêves. Une femme, noire.

Trois mots ou expressions qui décrivent le féminisme pour vous?

Indépendance, égalité, émancipation

Quelle serait la recette pour concilier vie personnelle, famille et travail?

Tout est une question d’équilibre dans la vie. Et c’est une recherche perpétuelle qui permet d’atteindre un certain niveau de bonheur, selon moi. Être une maman, une entrepreneure et une amoureuse, ce n’est pas toujours évident. Tu tentes de performer dans toutes les sphères de ta vie, mais sans négliger les autres et, surtout, sans t’oublier. Ne pas s’oublier, c’est facile à dire, mais moins facile à faire… Je me questionne régulièrement sur ce qui est le mieux pour moi, mes enfants et mon travail.

Je dis souvent en souriant qu’il faut aussi bien choisir le père de ses enfants. Il faut faire un travail d’équipe, comprendre le rôle de l’autre, s’aimer infiniment et vouloir vieillir ensemble. À partir de là, on se partage les tâches, on a une réelle compréhension de ce que l’autre vit et on crée un équilibre. Sans oublier de faire un travail qu’on aime et ça, c’est mon cas.

Quand j’entends « tu ne seras pas capable parce que tu es une fille », les veines me sortent du cou!

Quand j’étais jeune, j’étais du style tomboy. Une fille qui faisait du sport de compétition et qui se retrouvait souvent dans des équipes composées uniquement de garçons. J’ai appris à m’en foutre, à faire mon chemin et à prouver que j’avais ma place. Un jour, j’avais un lancer de punition à faire au soccer. J’étais l’unique fille sur le terrain. On me criait des sottises et on disait que je n’y arriverais pas parce que j’étais une fille. J’ai marqué le but et je me suis promis à moi-même de toujours me rappeler ce moment-là.

Dans votre vie, quelle personne a le plus influencé votre vision de l’égalité entre les femmes et les hommes?

Ma mère. Professeure militante, mère, mais, avant tout, elle m’a enseigné à être sûre de moi, à connaître ma valeur et à être intègre. C’est une femme loyale qui a fait sa place dans son milieu et qui vit selon ses principes. Mon conjoint, chum et meilleur ami, quant à lui, est un jeune producteur en télévision qui donne une place de choix aux femmes devant et derrière la caméra. Il crée des contenus progressistes qui changent les choses dans notre société.