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L’égalité vue par BIZ

L’égalité entre les femmes et les hommes sera atteinte quand l’humanité sera libérée de la tyrannie religieuse.

Date de publication :

Auteur路e :

Bandeau :Photo : © CAPERRA OBSCURA PROD.

Biz, c’est l’un des trois membres du groupe hip-hop Loco Locass, qui occupe depuis plus de 15 ans une place unique sur la scène musicale et culturelle québécoise. Dès 2010, le rappeur se consacre également à l’écriture de romans. Son premier titre, Dérives, traite avec brio de paternité et de dépression (Leméac Éditeur). Biz s’apprête à faire paraître Naufrage, son quatrième récit (sortie prévue à l’hiver 2016).

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L’égalité entre les femmes et les hommes sera atteinte quand…

Les hommes pourront enfanter! Plus sérieusement : quand l’humanité sera libérée de la tyrannie religieuse. Les religions sont ontologiquement sexistes et rétrogrades.

Répartition des tâches à la maison : vous êtes plutôt salade traditionnelle ou crémeuse? Allons! Soyons francs!

Je suis traditionnellement crémeux. J’assume pleinement mon côté Monsieur Bricole. Je m’occupe de la maison, du déneigement, des poubelles, etc. Mais je cuisine et je supervise les devoirs. La répartition des tâches avec ma femme se fait en fonction de nos horaires et de nos champs d’intérêt.

Une valeur sexiste que vous ne voulez surtout pas transmettre à vos enfants?

Le culte de la princesse passive, égocentrique et précieuse. J’adore faire du karaté avec ma fille de 5 ans.

Les campagnes de publicité qui reprennent des symboles ou des enjeux féministes (Dove, Always, etc.) : « Oh mon Dieu! », « Pfffffffff! », « Grrrrrrrrrrrrrr! » ou « Hourra! »?

Les magazines féminins en général me laissent perplexe. Les éditoriaux féministes enjoignant aux femmes d’accepter leur corps y côtoient des publicités de crèmes amincissantes vantées par des mannequins filiformes et photoshopées.

Un moment-clé dans votre vie personnelle, dans votre carrière, où vous avez pris conscience que l’égalité n’était pas réellement atteinte?

Lors de la dernière campagne électorale, les médias faisaient grand cas des foulards de Pauline Marois. On n’aurait jamais consacré autant de temps aux cravates d’un homme. Dans les médias sociaux, un nombre effarant de goujats la désignaient sous le vocable de « la Marois ». Comme « la Corriveau ». Faire précéder le nom des femmes d’un déterminant est aussi brutal que discourtois. On ne dirait jamais « le Couillard ».