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Les travaux du CSF

Le Conseil du statut de la femme est d’avis qu’une approche féministe doit être mise en oeuvre dans le réseau de la santé.

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Le Conseil du statut de la femme est d’avis qu’une approche féministe doit être mise en oeuvre dans le réseau de la santé. La docteure en santé publique Catherine des Rivières-Pigeon, membre du Conseil, sera d’ailleurs invitée à contribuer aux travaux de l’organisme sur la question, dont l’aboutissement est prévu pour la fin de l’année. Pour cette chercheuse, « l’essentiel du message d’une approche féministe en santé est de porter un regard critique à la fois sur les causes des problèmes de santé, sur la façon d’intervenir lorsque se présente un problème de santé en se montrant critique vis-à-vis des interventions biomédicales, par exemple, et sur ce qui constitue un problème de santé dans notre société, notamment la médicalisation des problèmes sociaux ».

Le Conseil intensifiera ses recherches sur cette question au cours des prochains mois en abordant les enjeux liés à la santé périnatale, comme la disponibilité d’obstétriciens-gynécologues, l’intégration des sages-femmes dans le réseau et la contribution des infirmières aux suivis de grossesse et de santé gynécologique.

Le secteur de la recherche fera aussi l’objet d’une analyse, notamment sur le plan de l’argent investi et du nombre de projets de recherche en santé des femmes. À ce sujet, soulignons qu’en 2009-2010, le Fonds de la recherche en santé du Québec (FRSQ), organisme reconnu comme un pôle de recherche scientifique internationale important et dont la mission est d’agir comme catalyseur de la recherche en santé au Québec, a remis seulement l’équivalent de 5 % de son budget total en bourses et en subventions dans le domaine de la santé des femmes. En entretien téléphonique, la chef des communications du FRSQ, Michelle Dubuc, a précisé à la Gazette des femmes que les critères d’octroi de financement reposent davantage sur l’excellence des projets présentés que sur les sujets de recherche. L’analyse différenciée selon les sexes (ADS) devrait-elle être intégrée au processus d’attribution du financement des projets de recherche en santé? La question est posée.