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Des titres pour aller plus loin

Quelques autrices d’hier et d’aujourd’hui à découvrir… ou à revisiter!

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Auteur路e :

En seconde partie de son texte Le temps des femmes : quand la littérature devient féministe, Annabelle Moreau nous propose une série d’autrices et de titres à découvrir… ou à revisiter!

Les argonautes, Maggie Nelson

Reine de la non-fiction américaine, Maggie Nelson, poète, essayiste et critique d’art, est devenue en quelques années une autrice incontournable. Elle a fait paraître, en , The Argonauts, un récit fragmenté de réflexions à propos de la vie, de la mort, de la famille, du désir, de l’identité, du genre. Traduit au Québec chez Triptyque, l’ouvrage est particulièrement éclairant sur les féminismes, la maternité et les couples non conventionnels

Les argonautes, Maggie Nelson (Triptyque)

L’Euguélionne, Louky Bersianik

Oeuvre phare de l’écrivaine québécoise Louky Bersianik, L’Euguélionne – qui a donné son nom à la librairie du même nom – est souvent qualifié de premier grand livre féministe québécois. Paru en , le roman est inclassable : une femme d’une autre planète vient sur la Terre pour constater les progrès de l’humanité, mais observe surtout que la femme est considérée comme inférieure à l’homme.

L’Euguélionne, Louky Bersianik (Typo)

Mes bien chères sœurs, Chloé Delaume

« Manifeste féministe qui prône la sororité », écrit à sa publication L’Obs, Mes bien chères sœurs est un court opus paru en au Seuil. L’autofiction est ici coup de poing et coup de gueule. On est juste après #Moiaussi et #Balancetonporc et la vie n’est pas rose, mais la lecture est tout de même jubilatoire. « C’est un couteau suisse militant, un manuel de combat poétique, à dégainer à la moindre attaque misogyne », écrit la journaliste Elisabeth Philippe.

Mes bien chères sœurs, Chloé Delaume (Seuil)

Mettre la hache, Pattie O’Green

Premier ouvrage de la cowgirl et blogueuse Pattie O’Green – un pseudonyme, il va sans dire –, Mettre la hache : slam western sur l’inceste est un court essai qui aborde de front le viol et l’inceste. Innovant sur le plan de la structure et de la forme, l’autrice emprunte entre autres au slam, au récit et au témoignage. Elle propose lettres, dialogues, citations ou pensées, le tout dans un style parfois soutenu, parfois lyrique ou ironique, afin de mettre la hache dans les tabou

Mettre la hache, Pattie O’Green (Remue-ménage)

Nous sommes tous des féministes, Chimamanda Ngozi Adichie

Cri du cœur senti, Nous sommes tous des féministes de Chimamanda Ngozi Adichie, écrivaine nigériane mondialement connue, est un appel à bâtir un avenir plus radieux où les deux sexes peuvent s’épanouir. Pour y arriver, il faut cesser d’éduquer différemment filles et garçons et s’ouvrir les yeux sur la nécessité du féminisme – l’égalité entre les femmes et les hommes. Plaidoyer simple mais essentiel

Nous sommes tous des féministes, Chimamanda Ngozi Adichie (Gallimard)

Je suis féministe, Marianne Prairie et Caroline Roy-Blais

Je suis féministe rassemble des textes marquants du blogue du même nom ayant vu le jour en  – et toujours en activité – pour faire une place à la parole féministe francophone. On y constate les avancées du mouvement des femmes, ses écueils aussi, mais on se délecte surtout des réflexions parfois à chaud de celles qui contribuent ouvertement à la diffusion de la parole des femmes

Je suis féministe, Marianne Prairie et Caroline Roy-Blais (Remue-ménage)

Putain, Nelly Arcan

Il y a 10 ans, en , l’écrivaine Nelly Arcan mettait fin à ses jours, laissant une œuvre puissante que l’on aurait aimé voir se développer plus encore. Putain, son premier roman et l’une des premières autofictions québécoises, a eu l’effet d’une bombe. Relatant son passé comme escorte, il est aujourd’hui une œuvre phare lorsque l’on aborde le sujet du corps et de la domination de l’image.

Putain, Nelly Arcan (Points)

La théorie, un dimanche, collectif

Réédition de cette œuvre féministe incontournable d’abord parue en 1988, La théorie, un dimanche rassemble les textes de six écrivaines : Nicole Brossard, Louky Bersianik, Louise Cotnoir, Louise Dupré, Gail Scott et France Théoret. C’est à l’invitation de la première qu’elles se réunissaient, tous les deux mois, pour réfléchir ensemble à l’écriture des femmes et au féminisme. À lire, à lire, à lire.

La théorie, un dimanche, collectif (Remue-ménage

Littérature jeunesse

On ne naît pas féministe, on le devient. Et ça doit commencer tôt. Quelques autrices et illustratrices jeunesse à surveiller : Elise Gravel, Isabelle Arsenault, Fanny Britt, Mirion Malle, Marie Demers, Lucile de Pesloüan.

Le féminisme n’est pas seulement dans les ouvrages « féministes »

Voici quelques autrices québécoises qui ne sont pas étiquetées comme féministes, mais qu’il faut lire (pour leurs personnages féminins et leurs réflexions féministes) : Audrée Wilhelmy, Catherine Lalonde, Heather O’Neill, Vickie Gendreau, Louise Dupré, Mélodie Vachon Boucher, Véronique Grenier, Pénélope Bagieu, Julie Delporte et Catherine Mavrikakis.